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    Biệt Thự đoa hong tim's Avatar
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    Thoáng nhớ xưa


    Téléfilm


    “Saigon, l'été de nos vingt ans” ou les ombres indochinoises

    Le 13 décembre 2011


    En 1949, trois jeunes amis charentais partent tenter leur chance en Indochine. Samedi sur France 3, une fresque historique ambitieuse sur une guerre coloniale peu traitée par la fiction.










    Sur les photos « à l'ancienne » : Théo Frilet, Audrey Giacomini, Clovis Fouin.
    Photo : DR.



    Philippe Venault est un passionné d'histoire. Dans Trois Jours en juin (2005), le réalisateur racontait la débâcle de 1940 à travers la résistance désespérée d'une poignée de soldats contre les chars allemands. Avec son complice en écriture, Jacques Forgeas, il s'interroge alors sur le sort des jeunes officiers français à la Libération. « Beaucoup d'entre eux sont partis en Indochine pour affronter les combattants du Viêt-minh. Un bon point de départ pour une fiction. » Saigon, l'été de nos vingt ans, une fresque ambitieuse en deux parties diffusée samedi 17 décembre sur France 3, croise ainsi les destins romanesques de trois amis charentais qui, à peine sortis de l'adolescence, partent à l'aventure en Asie en 1949.
    En se lançant dans l'écriture, les deux scénaristes prennent conscience de la « chape de silence » qui pèse encore sur cette guerre coloniale. « Le conflit n'intéressait pas vraiment la métropole, souligne Jacques Forgeas. Il se déroulait à 10 000 kilomètres et ne concernait pas les appelés du service militaire, à la différence de la guerre d'Algérie. »
    L'ex-beau père de Philippe Venault avait combattu dans le delta du Mékong, mais n'a jamais voulu lui raconter son expérience. Les témoignages, le réalisateur les trouvera dans les livres de Lucien Bodard (les cinq volumes de La Guerre d'Indochine, chez Grasset) et sur les forums Internet, où les soldats du corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient évoquent leur attente interminable dans les fortins, les embuscades de la guérilla, les terribles « pièges de bambou » tendus dans la jungle...
    Dans les archives d'Aix-en-Provence, où sont rassemblés les documents du Haut-Commissariat de France en Indochine, Venault découvre l'ampleur du trafic de piastres, qui va devenir l'une des (nombreuses) pistes du scénario. « La piastre était la monnaie utilisée dans toute la péninsule indochinoise, jusqu'à Hongkong. Les résidents français, mais aussi les commerçants étaient autorisés à exporter chaque mois à Paris des piastres, moyennant justificatifs, pour les changer à un cours très avantageux. Beaucoup en ont profité pour faire des fausses factures et gonfler la note. Le trafic a coûté des milliards à l'Etat. » Et a permis au Viêt-minh, comme le montre le téléfilm, de financer sa lutte pour l'indépendance...
    Le réalisateur a dû également faire face au déficit d'images documentaires sur la guerre d'Indochine. « Impossible de trouver des films d'amateurs. Et la plupart des bobines tournées par les opérateurs de l'armée ont été perdues. » Venault a donc puisé son inspiration dans le cinéma. Dans
    La 317e Section, de Pierre Schoendoerffer, un vétéran de la bataille de Diên Biên Phu, « parce que c'est le titre français de référence sur les combats ». Mais aussi dans les films américains sur... la guerre du Vietnam.
    Le schéma narratif de Saigon rappelle celui du
    Voyage au bout de l'enfer, de Michael Cimino. Et la mise en scène, au plus près des personnages et toujours en mouvement, a été influencée par le documentaire Dear America, une compilation d'images superhuit filmées au Vietnam par des GI. « Un témoignage saisissant qui révèle la saleté de la guerre, son désordre, l'incompréhension devant le chaos des combats », selon Philippe Venault.
    Tourner sur les lieux même de l'action s'est révélé impossible – « le sujet est encore trop sensible pour le pouvoir à *Hanoi », élude diplomatiquement Philippe Venault. Seule la séquence finale a pu être filmée au Vietnam, dans les montagnes du Nord, sous la surveillance d'un commissaire politique... L'essentiel des extérieurs a été réalisé au Cambodge voisin où, sous l'impulsion du cinéaste
    Rithy Panh, une industrie du septième art est en train de renaître, trente-cinq ans après avoir été anéantie par les Khmers rouges. Pas facile, pourtant, de tourner une fiction historique dans un pays qui a voulu faire du passé table rase. Impossible, par exemple, de trouver sur place des voitures construites avant 1980, se souvient Philippe Venault : « Les Khmers rouges les avaient toutes brûlées. »




    Samuel Douhaire

    Télérama n° 3231

    Le 13 décembre 2011


    Saigon, l'été de nos 20 ans, samedi 17 décembre 2011 à 20h35 sur France 3.

    Last edited by đoa hong tim; 12-15-2011 at 10:05 AM.
    quê hương em là Huế
    quê tim em là anh

    http://ngotrucdonghuong.blogspot.com/

 

 

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